Voici le portrait de Julien Riffard, développeur devenu Product Owner freelance.
Pour commencer, peux-tu nous parler de ta formation et ton parcours jusqu’à ton lancement en freelance ?
Je suis issu d’une formation d’ingénieur en développement logiciel (dont 3 années en alternance). J’ai été développeur dans une ESN pendant un peu plus d’1 an avant d’évoluer vers un poste de Business Analyst/Product Owner. J’ai occupé ce rôle pendant presque 5 ans. Après 6 ans de bons et loyaux services, j’ai décidé de me lancer en freelance.
Qu’est ce qui t’a motivé à passer freelance ? À quel moment as-tu sauté le pas ?
Il faut savoir que durant mes études j’ai déjà expérimenté cette expérience en tant que développeur auto-entrepreneur. Dès que j’ai commencé mon activité de salarié, j’ai du stopper toute activité indépendante pour me consacrer uniquement à ma carrière de salarié. J’ai toujours eu cette envie de revenir à ce monde d’entrepreneur. J’ai décidé de sauter le pas au moment où je me suis rendu compte que je n’étais plus en phase avec les enjeux de ma boite. En tant que PO, j’avais besoin de me recentrer sur les besoins clients et apporter une réponse plus adaptée et plus spécifique.
Quelle était ta plus grande crainte au moment de te lancer ?
L’administratif ! Comment fait-on pour monter une boite ? Quel statut choisir ? Comment déclare-t-on la TVA ? Comment gérer un client qui ne paye pas une facture ? Comment gère-t-on les déclarations à l’URSAFF ? Concrètement toute activité qui gravite autour de la gestion d’entreprise. J’avais aussi peur de quitter mon ancienne boite où j’avais une situation confortable et que ça n’en vaille pas le coup. « Et si je rate ? Comment je fais ? » J’avais tendance à me focaliser sur les aspects négatifs. Notamment la peur de ne pas trouver de client et de me retrouver dans des périodes sans activité.
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Selon toi, quels sont les plus grands avantages à être freelance ?
La liberté ! Réellement. La liberté d’entreprendre, c’est-à-dire de mesurer l’impact concret d’une action ou d’une décision dans son quotidien. Si je veux proposer telle ou telle solution à mon client, cela ne dépend que de moi. La liberté aussi de gérer son quotidien. Que ce soit d’un point de vue journée de travail ou d’absence. Chaque décision a un impact, mais je suis la seule personne à la prendre et à en assumer les conséquences.
As-tu des outils coup de cœur au quotidien ?
En tant que PO, j’effectue très souvent des ateliers de conception ou de restitution. J’apprécie utiliser Canva pour toutes mes présentations. Et mon appétence pour les sujets techniques font que j’aime bien me faire des nœuds au cerveau sur des algorithmes. Pour les représenter graphiquement j’utilise Whimsical. Il est facile d’utilisation et permet d’avoir de jolis rendus.
Comment fais tu pour trouver des clients ? Démarchage, recommandations, plateformes … ?
Il faut exister sur toutes les plateformes ! Je ne vais pas vous faire la liste, l’objectif c’est que mon nom ressorte dans tous les moteurs de recherche dès lors que quelqu’un me recherche ou recherche un PO. J’essaye de réseauter le plus possible aussi à travers LinkedIn et en participant à des événements dans ma région (via Meetup par exemple). Et surtout, j’échange régulièrement avec des collègues pour qu’ils puissent me recommander et penser à moi en cas d’opportunité (et vice versa évidemment).
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Comment te formes-tu au quotidien pour rester performant et acquérir de nouvelles compétences ?
J’essaie d’échanger le plus possible avec d’autres PO ou SM pour me tenir au courant de leur activités et compétences. Je suis des personnes qui postent beaucoup sur LinkedIn (merci Victor Billette de Villemeur entre autres). Je regarde régulièrement des offres d’emploi dans mon domaine pour voir si les compétences recherchées sur le marché sont dans ma panoplie. Si jamais je ne comprends pas un terme, je n’hésite pas à me documenter expressément dessus. Enfin, je suis présent dans plusieurs communautés Product : sur Slack, des webinars, des newsletters, etc… Ca me permet de faire une veille sans trop farfouiller sur le web.
Si tu pouvais t’adresser au Julien des débuts, celui qui venait de se lancer en indépendant, quel conseil lui donnerais-tu ?
Bravo, tu as fais le bon choix de te lancer ! Attention à ne pas dire « oui » à tout, et veille à ne pas être proposé à un même prospect par plusieurs acteurs Ne brade pas ton TJM et ne rentre pas dans des discussions d’épiciers : si une entreprise est réellement intéressée par ton profil, elle te le montrera vraiment.